samedi 14 septembre 2013

La promiscuité comme source de surprésentéisme


Dans un monastère disposant d’une auberge, d’une fromagerie et d’un magasin de produits régionaux, chaque moine œuvre à une activité. Cela va de la comptabilité au maraîchage en passant par la vente de confitures sur les marchés. Alors que la moyenne d’âge est supérieure à soixante ans, plusieurs moines font état de leurs difficultés physiques à fournir le travail requis sans s’arrêter. Mais de quel type de surprésentéisme s'agit-il ? 

Pour les moines, lieux de vie et lieux de travail se confondent. Dans une telle promiscuité, le contrôle social est mécaniquement élevé.  Du fait de la visibilité lors des offices par exemple, le moine qui n'effectuerait pas son travail pour cause de maladie risque d'être épié pour vérifier qu'il présente effectivement les apparences d'une personne en mauvaise santé. Ce regard inquisiteur n'est pas agréable à sentir sur soi.

Il est donc difficile de déceler chez eux ce qui tient de la solidarité envers le collectif, de l’altruisme à l’égard de son compagnon de travail, du sentiment de culpabilité en cas d’absence ou bien uniquement de la pression sociale.

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