vendredi 19 juillet 2013

Quand le médecin doit convaincre le patient de s'arrêter


Pascal est un jeune médecin généraliste installé en libéral en Loire-Atlantique. Un de ses étonnements lors de ses débuts fut de faire face à des patients refusant de s’arrêter alors qu’ils présentaient des pathologies lourdes. C’est le cas notamment d’agriculteurs qui viennent chercher auprès de lui des traitements pour réduire symptômes et douleurs mais qui n’envisagent pas de rester au repos une seule journée tant que leur corps leur permet de bouger. Afin de s’adapter à cette patientèle – certains renonceraient peut-être à consulter si le médecin leur donnait une leçon de morale – Pascal tente de les sensibiliser aux effets nocifs d’une absence de convalescence. Il passe parfois par leur entourage pour les convaincre de s’arrêter quelques jours ou, du moins, d’éviter autant que possible certaines tâches qui risqueraient d’aggraver la pathologie observée.

Plus généralement, toute la difficulté pour le médecin traitant est de connaître assez finement l’activité de ses patients ainsi que leur fonctionnement psychique afin d’estimer dans quelle mesure la poursuite du travail est compatible, sous réserve d’adaptation, à leur état de santé. Dans certains cas, le maintien au travail peut servir la guérison ; dans d’autres cas, il l’éloigne.

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